Joint au téléphone, Marc Jailloux nous a donné son avis sur le Festival d'Anzin.

Qu'as-tu pensé de la précédente édition du Festival BD d'Anzin ?

C'était la première fois que je venais à ce salon, à l'invitation de Fred Beauvisage, le libraire de Cap Nord, où j'avais précédemment fait une séance de dédicaces. L'ambiance était très, très agréable. Il y avait un beau plateau d'invités qui a séduit un large public, très familial. Le dimanche matin, nous avons eu une initiation au golf qui a constitué une très bonne façon d'échanger. Nous avons pu nous rencontrer entre auteurs hors du cadre professionnel. Nous étions tous débutants dans ce sport ; ça crée des liens ! Ça change ! C'est un bon souvenir. De plus, comme mon père est originaire de la région, j'ai toujours plaisir à y revenir.

Les autres auteurs partagent-ils ton enthousiasme à l'égard de cette manifestation ?

Oui, je pense. L'ambiance était très conviviale. Le public était au rendez-vous.

Comment es-tu devenu l'invité d'honneur de l'édition 2015 ?

C'est toujours grâce à Fred ! Il est membre du comité d'organisation et me l'a proposé. Il hésitait entre plusieurs dessinateurs... et j'ai été choisi, grâce à mon travail et à Alix ! Je ne m'y attendais pas mais je suis très flatté. C'est une reconnaissance. Ça montre qu'Alix a une grande longévité et a encore de beaux jours devant lui. C'est un personnage très positif qui peut fédérer.

En tant qu'invité d'honneur tu as dû réaliser l'affiche du festival...

Oui ! J'étais assez libre même si je devais intégrer des éléments typiques d'Anzin-Saint-Aubin, comme le golf ou la médiathèque Albert Uderzo. Je ne voulais pas aller sur les plate-bandes d'Astérix et j'étais forcé de commettre des anachronismes. Mais je me suis intéressé à l'histoire de la ville et j'ai vu que Jules César y était passé, un hiver, dans un camp avec ses troupes. J'ai donc reconstitué cette scène en dotant les soldats romains de club de golf et d'un sac de balles. J'ai aussi dessiné une borne avec « Anzinum » écrit dessus.

Tu ne t'éloignais pas trop de l'atmosphère d'Alix avec ces anachronismes ?

Jacques Martin a réalisé une affiche, pour le festival d'Avoriaz, avec Alix équipé de chaussures de ski très modernes ! Je pouvais donc me permettre moi aussi de jouer avec les anachronismes. De plus, il faut regarder attentivement pour voir les clubs et les balles de golf. En tout cas réaliser l'affiche d'un festival est une lourde tâche !

Quelles sont les autres « missions » de l'invité d'honneur ?

Je ne sais pas encore ce que l'on attend de moi ! Je n'ai eu aucune explication. Ce sera une surprise !

Comme le futur Alix n'est pas encore sorti, que dédicaceras-tu ce week-end ?

Je n'ai effectivement pas de nouveautés. Je dédicacerai mes deux Alix, « La dernière conquête » et « Britannia » ainsi que « Les Oracles » de la série Orion.

"Réaliser l'affiche d'un festival est une lourde tâche !"

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